"Les Sept Cavaliers"
Scénario et Dessin Jacques Terpant, d’après l’œuvre de Jean Raspail
Prospère et lumineuse autrefois, la ville est presque abandonnée. Le télégraphe est coupé. Plus aucun train n’arrive à la gare, ni plus aucun navire au port.
La population s’est enfuie.Des bandes incontrôlées errent à travers le pays. Du monde extérieur aucune nouvelle ne parvient depuis déjà de nombreux mois. C’est la vie qui s’en est allée. Le Margrave héréditaire ne règne plus que sur son Château et sur une poignée de fidèles que l’ombre est sur le point d’effacer.
Pour rompre ce mortel encerclement.Pour savoir où est passée la vie, à quoi ressemble ce qui les entoure et quelle est la signification de tout cela, sept cavaliers quittèrent la ville au crépuscule, face au soleil couchant, par la porte de l’ouest qui n’était plus gardée.
Les albums
T1 Le margrave héréditaire en 2008
T2 Le Prix du sang en 2009
Terpant installe un monde dans un royaume imaginaire qui serait une sorte de principauté d’Europe perdue dans le Caucase, un monde imaginaire, à la tête duquel un Margrave héréditaire, dépassé par la chute annoncée et incompréhensible de son monde, dans un geste désespéré mais avec panache, envoie hors les murs les sept derniers hommes valides de son armée, les sept cavaliers aussi bien à la recherche de réponses que pour les épargner du destin inexorable de la ville.
Le dessin est superbe, Terpant excelle dans les décors de château de ville médiévale sous la neige, comme dans les grandes étendues de poudreuse. Les personnages sont typés et bien identifiés.
L’homme qui les commande est Silve de Pikkendorff, un homme droit avec une grande force d’âme, à qui le Margrave confie cette dernière troupe. L’évêque qui les accompagne semble manier aussi facilement le pistolet que le crucifix. Deux jeunes aides de camp dont l’un féru de poésie, un vieux soldat blanchi sous le harnais, un pisteur Oumiate (peuplade de la forêt) et un jeune cadet expert aux armes et qui s’en sert sans état d’âme.